Nous invitons l’ensemble des collectifs, réseaux, syndicats à venir participer à un weekend d’assemblée collective à Paris pour échanger sur les propositions de cette feuille de route et sur les moyens que nous nous donnons pour s’organiser dans chaque ville, village et quartier :
Inscription via le formulaire : https://lc.cx/assemblee
Proposer des thèmes de discussion : marche-des-solidarites@riseup.net
De nombreuses lignes ont été franchies en France et à l’international : militarisme et menaces de guerre, génocide en Palestine, élection de Trump, généralisation du danger fasciste, loi Darmanin et circulaire Retailleau, islamophobie ouverte du gouvernement français, offensives de rue des fascistes et millions de voix du RN…
À tous les collectifs et toutes les organisations, à toutes celles et ceux qui veulent se battre, la Marche des Solidarités propose à discussion les points suivants afin de mettre en œuvre une feuille de route commune contre le racisme, le fascisme et pour l’égalité des droits pendant l’année qui vient.
1. Le racisme comme pilier du capitalisme actuel
La question du racisme – de l’islamophobie et des politiques anti migratoires (du traitement des immigré.es à la logique des frontières) en particulier – est un élément central de la politique du capitalisme dans sa phase actuelle. Il n’y a pas de lutte qui puisse faire l’économie de cette question.
2. Une lutte centrale, pas catégorielle
La lutte contre le racisme et pour l’égalité des droits n’est pas une lutte catégorielle ou défensive. Elle porte en elle une rupture radicale avec toutes les politiques dominantes ; organisation collective, égalité et solidarité contre atomisation générale, inégalités et divisions.
3. Imposer un rapport de forces
Le cours politique dominant exclut, pour nos mouvements, toute voie privilégiant la négociation au détriment du rapport de forces. C’est particulièrement le cas quand l’on traite de la question des immigré.es, de leur régularisation, des sans-papiers et de l’égalité des droits.
4. Construire l’auto-défense
S’organiser en défense contre les expulsions (du territoire ou du lieu de vie), l’attaque d’un centre d’hébergement, d’une mosquée, d’une manifestation, l’implantation des fascistes… est la meilleure manière de préparer l’offensive. Il n’y a pas de lutte contre le racisme sans combat concret. Inversement, ces combats ne peuvent gagner et se généraliser sans lutte globale pour faire reculer le racisme.
5. Nos forces sont là – à condition de les unir
Des mobilisations de l’été dernier pendant la campagne électorale aux manifestations contre le racisme et le fascisme du 22 mars, tout nous donne à penser que nos forces sont bien plus fortes et nombreuses que celles des racistes et des fascistes. À condition qu’elles s’unissent, s’organisent, se rendent visibles et mènent le combat dans chaque quartier, chaque lieu de travail, chaque village, chaque ville.
● Construire les grandes dates nationales
Dans chaque quartier, lieu de travail, ville et village nous nous donnons dès maintenant l’objectif commun de construire les dates nationales traditionnelles contre le racisme et en solidarité avec les migrant.es : 18 décembre (journée internationale des migrant.es), 21 mars (journée internationale contre le racisme et le fascisme), 14 juillet (défilé internationaliste), 23 août (30 ans de l’occupation de l’église St Bernard), pour en faire des démonstrations nationales de notre nombre et de notre force.
● 18 décembre : “Journée sans migrant.es”
Il y a un an la Marche des Solidarités, les collectifs de sans-papiers et les mineur.es isolé.es en lutte avaient répondu positivement à la perspective proposée par la CGT d’une vague de grèves pour obtenir des régularisations et des droits. C’est dans ce sens que nous proposons de faire de la journée du 18 décembre une « journée sans migrant.es » (de 1ère, 2ème, 3ème génération et aussi leurs cousin.es, leurs voisin.es, leurs collègues…) dans l’économie. Grèves, fermetures de commerces, blocages et manifestations !
Pour la régularisation des sans papiers et l’égalité des droits !
● Municipales 2026 : campagne antiraciste et antifasciste
Les élections municipales de mars seront un enjeu central cette année. Collectivement – quel que soit notre choix électoral – nous décidons de
mener campagne dans chaque quartier et chaque ville,
- pour repousser toutes les tentatives publiques de l’extrême-droite d’y apparaître et de s’y implanter
- pour imposer nos exigences dans la campagne des municipales (égalité des droits au travail, à l’école, au logement, à la santé, à la culture pour toutes et tous, stop aux rafles et violences policières…).
Les manifestations du 21 mars donneront à voir la force de ces exigences.
● Solidarité internationale contre le colonialisme et la guerre
Parce que la militarisation des frontières (externes et internes), la guerre contre les populations du sud et le colonialisme sont intimement liés au développement du racisme et du fascisme, nous proposons de renforcer les luttes de solidarité internationale, contre la guerre et le colonialisme.
Nous appellerons à construire des pôles dans les manifestations du 1er mai et à défiler partout en France le 14 juillet.
Nous invitons l’ensemble des collectifs, réseaux, syndicats à venir participer à un weekend d’assemblée collective à Paris pour échanger sur les propositions de cette feuille de route et sur les moyens que nous nous donnons pour s’organiser dans chaque ville, village et quartier :
Inscription via le formulaire : https://lc.cx/assemblee
Proposer des thèmes de discussion : marche-des-solidarites@riseup.net
Mobilisations à venir
- 23 août : Manifestation aux côtés des collectifs de sans-papiers à l’occasion de l’anniversaire de l’expulsion de l’église St Bernard.
- 10 septembre : Contre Macron, Bayrou, Retailleau, contre l’austérité et contre le racisme, nous sommes toutes et tous concerné.es, unité et solidarité de classe !
La MARCHE DES SOLIDARITÉS se bat contre le racisme et les discriminations sous toutes leurs formes, contre le colonialisme et combat le fascisme. Elle défend l’égalité des droits de toutes et tous sans différence d’origine, de nationalité ou de religion. Elle revendique la régularisation de tous et toutes les sans-papiers, la liberté de circulation et d’installation, l’accès sans condition à l’éducation, au logement et à la santé, la fermeture des centres de rétention, la fin des violences policières.
La MARCHE DES SOLIDARITÉS repose sur l’implication centrale des personnes immigré.es et racisé.es et de leurs formes d’auto-organisation (notamment les collectifs de sans-papiers et de mineur.e.s isolé.e.s en lutte). Elle cherche à construire l’unité de toutes et tous sur les lieux de travail, les lieux de vie et les quartiers, la lutte collective et la solidarité.
La MARCHE DES SOLIDARITÉS regroupe toutes les formes d’organisation nationale ou locale (collectifs, coordinations, assemblées, lieux culturels, clubs sportifs, associations, syndicats et/ou sections syndicales, organisations politiques…) et individus qui le souhaitent et qui partagent ces objectifs.
Elle initie ou participe à des campagnes et actions qui permettent de rendre visible tous ces objectifs ou certains d’entre eux et de développer des luttes concrètes pour les atteindre.
Sur la région parisienne, la MARCHE DES SOLIDARITÉS s’organise au travers de réunions hebdomadaires ouvertes à toutes et à tous. A l’échelle nationale, les collectifs et individus se coordonnent avec des réunions mensuelles en visio-conférence et des week-ends de rencontres et d’organisation ouverts à toutes et tous. Ces réunions et rencontres sont les lieux de validation des campagnes et actions et de leurs modalités. En cas de divergences non surmontées au consensus, ce sont les Collectifs de Sans-Papiers et de mineur.e.s isolé.e.s en lutte qui tranchent.
Tous les collectifs, assemblées, organisations, cadres unitaires, associations, syndicats et sections syndicales qui veulent s’affilier à la MARCHE DES SOLIDARITÉS peuvent le faire et s’en revendiquer sur la base de la plateforme.
Les mineur·e·s isolé·e·s en lutte du collectif des Jeunes du Parc de Belleville qui ont occupé la Gaîté Lyrique du mardi 10 décembre 2024 au mardi 18 mars appellent à la résistance et la solidarité antiracistes : tou·te·s celles et ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN : rejoignez les mineur·e·s isolé·e·s !
LOGEMENT, PAPIERS, ÉCOLE, SANTÉ, POUR TOUTES ET TOUS
en région parisienne : réunions hebdomadaires d'organisation de la lutte avec les collectifs de sans-papiers et de mineur.e.s isolé.e.s en lutte
chaque lundi à 19H00 à la Bourse du Travail, 3 rue du château d'eau 75010
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Pour nous contacter par mail : marche-des-solidarites@riseup.net